Fable citadine II - le Poete et la Muse by In-Petto, literature
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Fable citadine II - le Poete et la Muse
« Les mots ne me viennent plus… » Disait-il,
Ils sont partis dans une contrée lointaine
A la recherche du soleil,
Révoltés d’être soumis
Aux sombres délires du poète rassis.
Les voilà marchant sur la ligne de l’horizon :
« De l’eau de vie ;
De l’eau devant ;
De l’au-delà ! »
Soufflaient les échos de l’azur.
« Taisons-nous,
Tirons-nous,
N’attisons pas l’inspiration »
Répliqua la mémoire.
Hélas, Monsieur Discours fut pris de mélancolie :
« Dans la chair des &
Fable citadine I - L'Homme et la Lune by In-Petto, literature
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Fable citadine I - L'Homme et la Lune
Au creux de la nuit,
Un Homme se prélasse
Dans le sépulcre du trottoir.
La Lune l’aperçoit,
Elle s’approche doucement,
Elle l’interpelle,
Elle lui demande ce qu’il fait là,
D’habitude il n’y a plus personne
A cette heure là.
L’Homme se lève et répond :
« Parfois le monde ne m’importe que peu
Et j’y préfère le verre vide.
Regarde, le voilà !
Voilà ce que tu as fait de moi !
Regarde, je suis ivrogne parmi les saints !
Parfois la nuit me semble être insolente et l’obscur indolent,
C’est lui q
Sentiment passé, tu es loin.
Sentiment présent, je t'étreins.
Sentiment futur tu es vain.
Plénitude et plénitude et...
La muraille, le mur le muret
Courent et s'effondrent passé.
Un trait, il résonne, décemment,
Senteur lavande, plus pour longtemps,
Je souffre et j'embrasse présent.
Du lendemain aux sépultures,
Les perspectives en sont raclures,
Mensonge seras-tu futur?
Doublon poetique II - Rouge by In-Petto, literature
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Doublon poetique II - Rouge
Elle crie du soir au matin,
Des rocs pourpres qui s'entrechoquent,
Ses bras s'agitent au fil des mots,
Des branches frémissent dans les cascades écarlates,
Et ses paupières s'étiolent,
Le ciel s'écrase.
Ses pupilles s'électrisent,
Le tonnerre s'élève.
Un craquement sous sa main,
Un arbre qui tombe,
Une étincelle impatiente,
Une chute déchirante,
Ses phrases s'immolent,
Les feuilles se fardent.
Un brasier sur son front,
Des nuages bordeaux,
S'agite sous sa peau,
Trébuchent sur la falaise.
Et dans le vil crachat de sa colère,
Sous la fumée bondissante,
En ce matin bien trempé,
Je bois mon café.
Je sucre, je touille et je tousse,
Le café s'émousse,
Mais dans ce résidu blanc
Un esprit vaillant
S'est emparé de mes sens.
Galaxie immense,
Un univers dans ma tasse !
Etoiles de glace,
Voie lactée cristalline,
D'une puissance divine
Me voilà maître du monde.
Mais bientôt tout gronde,
Le café devient pétrole,
La substance molle
Qu'ingurgitent mes lèvres
Flue dans mes veines, sèvre
Mon esprit de sombres maux,
Serais-je un robot ?
Plénitude sans surplus :
Je ne respire plus.
Le déluge est tomb
Dans le soupçon d'une évidence,
Il est un sentiment irrévocable :
Un chemin vers la transe,
Une doucereuse fable,
Un rictus ineffable,
Une avide sentence.
Doublon poetique I - Cigarette by In-Petto, literature
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Doublon poetique I - Cigarette
J’ai mis mes bottes oranges puis ma robe blanche J’ai mis mes bottes orages puis ma robe bleue
Pour me promener dans la campagne mouillée, Pour me promener dans la campagne émaillée,
Mes mèches brunes frivoles par le vent volées Mes messes brunes dévotes par vent immolées
Ont l’odeur exotique de contrées de revanche. Ont l’horreur magnifique de confrères pervenches.
Ainsi, je frétille en les flaques endormies, Ainsi, je béquille dans les flaques harpies,
La pénombre me guide à travers les bleuets La palabre
C’est ainsi que s’achève ce voyage extasié :
Dans le sang, dans les larmes, dans le silence des sentiments.
C’est ainsi que s’achève cette joviale croisière,
La jonque arrive au port, à quoi sert-il de naviguer encore ?
Quand les paysages exotiques sont devenus des banalités,
Les voyageurs sont las de leur intimité.
Quand l’heure est aux souvenirs non lointains de l’ineffable fanfare à présent effacée,
Quand l’heure met fin à la gloire des trombones,
On n’entend plus que le pas militaire
Des musiciens déch
Mélasse de mots et pensées inextricables,
Jargon incompris et musique inexprimable
Que l'esprit enfanta pour troubler le silence,
Vers maudits écoutés par la sombre démence.
Pourtant, ils paraissent être des anges rêvés
Descendus d'un empire dont les phrases ailées
D'une poétique céleste seraient capables
D'innocenter le meurtrier le plus coupable.
Ainsi donc, je perçois ces paroles divines
Dont l'apparence majestueuse m'illumine,
C'est une fumée d'or que l'on ne peut toucher,
Elle est là malgré tout, il me faut l'inhaler.
N'est-il pas dangereux de s'enivrer d'autrui?
S'accommoder d'un hôte inconnu, un ennui?
Ainsi partager les rênes de la